Grâce aux soutiens de la Fondation du patrimoine, du Club des mécènes du patrimoine et de la Fondation Motul, une collecte de dons est ouverte en faveur du projet de restauration de la Lambert type CS cabriolet sport 1951 du Musée national de la voiture de Compiègne.
Remettre en fonctionnement un véhicule historique
Ce projet vise à la restauration d'un véhicule reconnu d'intérêt patrimonial majeur, vainqueur du Bol d'Or 1953 dans la catégorie 1100 Sport.
La Lambert est dans un mauvais état de conservation, tant en ce qui concerna la mécanique que la carrosserie et la sellerie. Elle a été repeinte en rouge, mais sa couleur d'origine "bleu France" est encore visible en plusieurs endroits.
L'objectif de la restauration est de restituer le véhicule dans son état d'origine Bol d’Or 1953 et de remettre le moteur en fonctionnement. Pour mener à bien cette restauration, le Musée national de la voiture de Compiègne possède différentes pièces pour ce véhicule ainsi que le fonds d’archives de Germain Lambert comprenant de nombreux documents et dessins, notamment pour les parties mécaniques. La restauration se déroulera sur trois années, de 2024 à 2026, et sera confiée à Carrosserie H.H Services de Strasbourg, et à l’atelier tapisserie du château de Compiègne pour la partie sellerie.
Germain Lambert un constructeur automobile d’exception
Germain Lambert est l’archétype des petits constructeurs français qui s’illustrèrent jusqu’au lendemain de la deuxième Guerre mondiale dans la réalisation de véhicules très divers. Il se distingue cependant par l’utilisation de solutions mécaniques sophistiquées pour son époque, comme la traction avant pour certains modèles. Il exerça tous les métiers de l’automobile. Mais il fut avant tout un étonnant inventeur peut-être trop en avance sur son temps, car le succès commercial ne fut pas au rendez-vous, malgré quelques brillantes victoires glanées en compétition. On estime la production totale de Lambert, orientée vers les véhicules sportifs de petite cylindrée, à une soixantaine de voitures.
Cette automobile fut produite en petite série. Son châssis multitubulaire est en acier soudé, les essieux rigides, le moteur Ruby est équipé d’un compresseur, son carter est en aluminium bouchonné. La carrosserie en acier est réalisée par les frères Schmitt de Colmar, carrossier dont on sait peu de chose aujourd’hui, d’après un dessin dû à Germain Lambert. Ce cabriolet a été vendu en 1951 à un médecin de Colmar qui en resta le propriétaire pendant plus de vingt ans. Germain Lambert l’emprunta pour courir le Bol d’or de 1953 sous le numéro 20, remportant la catégorie 1100 Sport. Il fut racheté en 1971 par Guy Lambert, fils du constructeur, qui en avait débuté la restauration.
D’après les connaissances actuelles, seuls deux cabriolets CS Sport furent équipés du moteur Ruby spécial à compresseur modifié par Lambert, l’exemplaire du Musée national de la voiture étant le premier.
Comment participer ?
La Lambert a été reconnue « d’intérêt patrimonial majeur » en octobre 2012, avec les trois autres automobiles Lambert acquises en même temps grâce au soutien de la société Motul. C’est la première acquisition d’un patrimoine automobile réalisée par ce moyen. La restauration de ce véhicule français très populaire en raison de sa victoire au Bol d'Or en 1953 ne peut que renforcer l'attractivité du Musée national de la voiture. Elle a par ailleurs été sélectionnée par le Prix Motul 2023 et par le Club des mécènes de Picardie, qui apportent leur soutien au projet.
Vous êtes un particulier ou une entreprise ? Aidez-nous par vos dons à restaurer ce véhicule historique, vainqueur du Bol d’Or 1953, et bénéficiez d’une réduction d’impôt.
> Donnez en ligne sur le site de la Fondation du patrimoine
